lundi 11 avril 2016

Un débat sur "Le monde du travail au théâtre" dans le cadre de "La Grandes escale des tréteaux" le 19 juin 2016.

Dans le cadre du festival théâtral "La Grande escale des Tréteaux" qui se tiendra du 26 mai au 2 juillet 2016 au Théâtre de l’Épée de Bois - Cartoucherie (Paris 12e), Les Tréteaux de France, une compagnie dirigée par Robin Renucci, propose un débat sur :

 "Les représentations du monde du travail dans la création théâtrale d'aujourd’hui".

Il se tiendra le dimanche 19 juin à 16 h avec la participation de Guy Alloucherie - Alexandra Badea - Dominique MédaChristophe Moyer -Joël Pommerat et, sous réserves, Robin Renucci, et devrait être animé par Sylvie Martin-Lahmani d’Alternatives Théâtrales (Belgique, sous réserve).

Une information transmise par l'excellent blog Théâtre & Monde du Travail.

Le communiqué des Tréteaux de France à retrouver sur le site de la compagnie :
Depuis longtemps le théâtre s’intéresse au Travail comme source d’inspiration. Mais à l’heure où le modèle mondialisé montre des signes de profondes mutations, le théâtre peut-il contribuer à promouvoir de nouvelles formes de travail? Avec les artistes et penseurs invités, les Tréteaux de France souhaitent réfléchir à la création artistique comme force de renouvellement et aux possibles vertus de l’intermittence en tant que modèle d’organisation du travail.

samedi 9 avril 2016

Au cœur d’une imprimerie et d’une blanchisserie dans « Le crime de Monsieur Lange » de Jean Renoir (1936)

Le crime de Monsieur Lange c’est avant tout un drame, qui finira donc tragiquement, du moins pour l’un des personnages de cette fiction de Jean Renoir de 1936. C’est aussi la vie quotidienne d’une arrière-cour parisienne située au milieu d’immeubles occupés par des entreprises, au rez de chaussée, ou par des locataires dont certains, d’ailleurs, travaillent dans la blanchisserie ou la maison d’édition où se déroulera l’essentiel de l’action. Nous ne nous attarderons pas plus longtemps sur cette trame qui verra un employé modèle, auteur de romans d’aventures à ses heures, assassiner un patron machiavélique, séducteur, manipulateur, magistralement interprété par Jules Berry, qui spoliera tour à tour ses salariés, ses fournisseurs et qui ira jusqu’à usurper l’identité d’un prêtre mort au cours d’un accident ferroviaire dont lui-même, alors en fuite, réchappera.
Car Le crime de Monsieur Lange c’est surtout l’atmosphère des ateliers d’imprimerie ou des bureaux de l’éditeur puisqu’à l’époque les deux fonctions sont cumulées, où les ouvriers ou employés évoluent dans un esprit de franche camaraderie qui les conduira à créer une coopérative, l’ancêtre des SCOP, dans un climat qui fleure bon le Front Populaire.
C’est le même esprit qui prévaut au sein de l’atelier voisin des blanchisseuses, les jeunes femmes semblent heureuses de leur sort, évoluant au milieu du linge tout en bavardant et jonglant avec les fers en fonte qu’elles approchent de leur joue pour en vérifier la température.
Ce n’est pas un hasard si ce film coïncide avec le début de la collaboration du maître avec le Parti Communiste Français dont l’un des points culminants sera la réalisation de La bête humaine en 1938, comme l’explique Antoine Rensonnet dans son excellent blog De son coeur le vampire.

Pour aller plus loin : un extrait du film ... sous titré en espagnol !