mardi 29 juillet 2014

Un odieux chantage au licenciement dans "Deux jours, une nuit" le dernier film des Dardenne

Selon certains experts, ce film des frères Dardenne, Jean-Pierre et Luc, est le grand absent du palmarès du dernier festival de Cannes. Si nous n'émettrons aucun jugement sur la qualité du film, il apparaît que la trame en soit pour le moins fantaisiste au regard du droit du travail et des pratiques en entreprises en matière de licenciement.
En l’occurrence, un patron met dans les mains de ses salariés, le marché suivant : ils encaisseront  leur prime annuelle d'un montant de mille euros à condition que leur collègue Sandra, interprétée par Marion Cotillard, soit licenciée.
Il n'est certes pas impossible qu'un tel comportement puisse se rencontrer dans le monde cruel de l'entreprise, mais un employeur prendrait-il le risque de se faire sanctionner par les autorités, car il est facile d'imaginer que, très vite, l'affaire aurait été jetée en pâture aux medias.
Cette licence que s'autorisent les réalisateurs belges leur permettra de sonder la noirceur ou la beauté des âmes, dans ce nouvel opus d'un genre dont ils ont le secret, la "comédie sociale". Un jugement que ne partage peut-être pas le jury du festival.

dimanche 27 juillet 2014

L'Open Space version années 70 dans un film de Robert Enrico "Pile ou face" (1980)

Des acteurs français de premier plan, Philippe Noiret et Michel Serrault, un talent en devenir Pierre Arditi et une actrice inattendue, Dorothée, l'animatrice vedette des mercredi après-midi destinés à la "jeunesse"d'Antenne 2, constituent le principal du casting de ce film de Robert Enrico. La trame tient en haleine le spectateur, même si l'on sait dès le début que Edouard Morlaix, modeste comptable, a précipité par la fenêtre son épouse devenue insupportable, sous les yeux pratiquement de la voisine d'en face, présentatrice sur la chaîne de télévision régionale, ou plutôt "speakerine", comme on disait à cette époque.
Si l'on voit souvent les policiers en action pendant ce long métrage, peu de scènes montrent l'employé sur son lieu de travail cependant l'une d'entre elles est assez intéressante. : Edouard y est assis à son bureau, aligné avec celui de ses collègues, tous tourné vers "l'aquarium" vitré et surélevé de celui que l'on imagine être le chef de service qui leur fait face. Une disposition classique des pools de saisies ou des open space à la française des années 70.
Bien qu'acteur de cinéma encore peu expérimenté puisqu'il n'apparaît que pour la 5ème fois à l'écran avec "Pile ou face", Pierre Arditi apparaissait l'année précédente dans le film d'Alain Resnais "Mon oncle d'amérique"  cité sur ce même blog.