mercredi 30 janvier 2013

Conséquence du harcèlement en entreprise dans une série policière française (La Crim' - 2006)



La Crim’ est une série policière française qui a été diffusée sur France 2 entre 1999 et 2006. De conception assez moderne, mais faisant la part belle à l'histoire des protagonistes et à leurs relations entre eux, les intrigues suivaient souvent la même trame avec un ou des premiers suspects qui finalement étaient innocentés au détriment des vrais coupables, avec plus ou moins de rebondissements.
Parmi les principaux interprètes figuraient Clotilde de Bayser puis Isabel Otero, dans le rôle du commandant en chef,  et, toujours du côté des policiers Jean-François Garreaud, commandant "vieille france", Dominique Guillo en séducteur, Didier Cauchy, policier instable, Teco Celio flic au comportement tutoyant le proxénétisme ou encore Agathe de La Boulaye ou Vanessa Lhoste.
Les crimes commis concernaient le milieu du banditisme, ou étaient conditionnés par des motifs financiers, des affaires de coeur ou de famille. Un épisode a pris cependant pour cadre le monde de l'entreprise, le 3ème de la 6ème et ultime saison en 2006, intitulé très simplement "Esprit d'entreprise". L'histoire débutait par le suicide d'une cadre d'une entreprise parisienne, qui se défenestre. Les soupçons se portent sur son ex-mari, puis sur son supérieur hiérarchique aux méthodes managériales tyranniques. L'équipe de La Crim' prouvera qu'il s'agit bien de la conséquence d'un harcèlement, mais devra d'abord surmonter la loi du silence qui règne dans ce genre de situation. Nous conservons le souvenir d'un scénario et d'une interprétation réaliste sur un sujet qui n'est pas sans rappeler l'excellent téléfim "Seule" que nous avons déjà traité dans ce blog.
Enfin, pour cet épisode réalisé par Eric Woreth , figuraient au générique les acteurs suivants : Christian Charmetant, Thierry Godard et Nathalie Grandhomme.

mardi 15 janvier 2013

Cinéma : Mammuth, pas une retraite de réussie pour Depardieu avant sa retraite de Russie

Avant sa retraite en Russie dont la presse s’est fait largement l’écho, Gérard Depardieu était à l’affiche d’un film qui ne traitait pas du monde du travail, mais de la fin de carrière, et donc du départ à la retraite. Bien que réalisé par les fantasques auteurs de Groland, la mythique émission de Canal +, le sujet de la retraite est abordé dans un premier temps sobrement, bien servi par un Gérard Depardieu dans le rôle de Serge Pilardosse, ouvrier des abattoirs, et Yolande Moreau, qui joue son épouse, elle-même employée de grande surface. Les premières scènes apparaissent très réalistes, les gestes de Pilardosse maniant la scie ou le couteau pour couper la viande sont précis, les situations vécues par son épouse dans le supermarché qui l’emploie sont plausibles, comme par exemple le stress généré par sa peur de « finir » au rayon poissonnerie.
Le départ à la retraite de Pilardosse reste crédible et en rien caricatural, n’était-ce la teneur du cadeau qui lui est remis à cette occasion, un puzzle, et le fait que le bénéficiaire ignore en tout point ce qu’il va percevoir.  Dans la réalité, le salarié demande une situation au regard de la retraite à la CARSAT (ex-CRAM) ce qui détermine son choix de faire valoir ses droits ou pas.
Notre principal protagoniste se retrouve dans une situation compliquée puisque ses anciens employeurs ne l’ont pas tous déclaré et versé les cotisations correspondantes aux caisses de retraite obligatoires ou complémentaires. La quête de ses points de retraite sera l’objet d’un road movie qui l’ emmènera sur la route de son passé au travers de scènes surnaturelles dans lesquelles les réalisateurs, Benoît Delépine et Gustave Kervern laissent libre cours à leur imagination, dans l’esprit des Groland.