Dans la chanson d’expression française, le travail est plus
une source de lamentation que de satisfaction. Dans une chanson popularisée par Julien Clerc ou reprise entre autres par Alpha Blondy, le chanteur cajun ZacharyRichard préfère adopter une vie de bohème car « Travailler c’est trop dur et voler
c’est pas beau ». Plus récemment, le groupe Pink Martini nous
avouait « je ne veux pas travailler … », un titre écrit à partir du texte
« Hôtel » de Guillaume Apollinaire, ce qui peut expliquer le côté « rétro »
de l’interprétation. Dans un registre plus populaire, Henri Salvador nous
enseigne ironiquement en 1965, que « le travail c’est la santé » mais
que « ne rien faire, la conserver ». Si la chanson n’est pas d’une
grande portée philosophique, elle aborde cependant la question de l’intérêt de
sacrifier une vie entière au labeur pour finalement ne pas en profiter, et
fustige aussi le stress des hommes d’affaires. Dans une approche similaire, Gérard Rinaldi, récemment disparu, compose en 1971 avec Luis Rego le fameux « Merci
patron » interprété par leur célèbre groupe Les Charlots. Cette fois, les
ouvriers remercient leur employeur de leur permettre de souffrir, ils s’avouent
honteux de lui prendre de l’argent en contrepartie, et vont même jusqu’à lui
proposer d’inverser leurs rôles.
Enfin, et si la relation au travail est moins flagrante, on
pourra noter le « Poil dans la main, payé à rien foutre » de Jacques
Higelin qui dans ce texte encourage au farniente plus qu’à s’élever contre le
travail en lui-même.
Quelques extraits :
Travailler c’est trop dur (interprétée par Zachary Richard)
Zachary Richard - Travailler c'est trop dur par RollingPat
Merci patron (Les charlots)
Les Charlots - Merci patron par Salut-les-copains
Zachary Richard - Travailler c'est trop dur par RollingPat
Merci patron (Les charlots)
Les Charlots - Merci patron par Salut-les-copains
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